Après le non écossais, le oui catalan redonne des arguments aux indépendantistes un peu partout en Europe, même si cette consultation n’avait pas de valeur légale. Mais à Bruxelles, on se garde bien de faire le moindre commentaire.
“ Ce n’est pas le rôle de la Commission d’exprimer une opinion sur des questions d’organisation interne qui relèvent de l’ordre constitutionnel de nos Etats membres. “
En attendant, le tribunal constitutionnel espagnol doit encore se prononcer sur la consultation de ce week-end, dont les organisateurs pourraient être poursuivis.
“ Je ne pense pas que cette question puisse être résolue dans un tribunal, estime l’eurodéputé britannique Ian Duncan, favorable à l’indépendance écossaise. Je pense que pour des démocrates, ce n’est pas là qu’il faut chercher la solution. J’ose espérer que cela se règlera plutôt par les urnes, de manière consensuelle. “
Ce que dit la constitution espagnole, c’est que pour organiser un authentique référendum sur l’indépendance, il faut l’accord des deux tiers des députés, ce qui est actuellement inconcevable. Pour l’expert Fraser Cameron, ce n’est d’ailleurs pas forcément souhaitable.
“ Dans l’histoire récente, les référendums ont rarement permis de rassembler les gens, ils sont plus souvent une source de division. Mais nous avons des gouvernements représentatifs dans tous nos pays européens, et c’est pour moi le meilleur moyen d’obtenir des résultats qui soient acceptés par la majorité. “
Si dialogue il y a, il devrait s’amorcer sur la question financière. Après avoir rejeté une plus grande autonomie fiscale pour la Catalogne, Madrid pourrait envisager une réforme du financement des régions autonomes.