Louis XI et les Catalans

Encore jeune enfant, Alfons étudie le latin, la grammaire, la poésie, la géométrie, l’astronomie, la philosophie ; tout cela avec une profonde formation religieuse et morale. Il parle le catalan, le castillan, l’italien, le français, le latin ; il est aussi un lecteur de la Bible en hébreu. Cette formation l’a préparé au mouvement de la Renaissance Italienne. Il prend comme devise : « Vir sapiens dominabitur astris ».

Lorsqu’Alfons V el Magnànim, comte de Barcelona, roi d’Aragó, de València, de Sardaigne, de Sicile et nouveau souverain du royaume de Naples, meurt à Naples en 1458, il a deux héritiers possibles : soit son frère Joan, soit son neveu Carles, prince de Viane, fils de Joan. Finalement, c’est Joan qui monte sur le trône et qui hérite des territoires de son frère en Méditerranée.Mais, père et fils ont l’un et l’autre des prétentions sur la Navarre qui n’a pas de souverain. Bref, Joan et son fils Carles sont « concurrents ». De plus, pour les Catalans, ressurgit l’ancien dilemme : faut-il favoriser l’expansion commerciale méditerranéenne ? Ou faut-il concentrer ses forces sur la péninsule ibérique ? Pour la majorité des Catalans, c’est la Méditerranée.
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