Monsieur le Président,
Des évènements graves se préparent à notre frontière sud.
Une Espagne dictatoriale et belliqueuse menace une nation catalane qui n’a d’autre moyen de défense que la détermination pacifique de ses citoyens.Le gouvernement de Mr Rajoy a donné le 1er octobre un aperçu de ses méthodes pour amener à reddition un peuple révolté.
Je ne sache pas que vous les ayez condamnées.
A Madrid, le dimanche 8 dernier, jour de l’Hispanité on a même récompensé la garde civile en la faisant défiler à Madrid pour la première fois depuis 20 ans.
Devant l’attitude bienveillante de l’Europe et en particulier de la France, le chef du gouvernement espagnol se sent désormais les mains libres pour refuser toute médiation et appliquer tranquillement l’article 155 de sa constitution c’est-à-dire ôter à la Catalogne son autonomie.
Cette assurance-là on la perçoit dans cette logorrhée néo-franquiste qui se donne libre cours dans ses prises de paroles publiques.
Or depuis plus de cinq ans, le peuple catalan ne fait que réclamer son juste droit à l’autodétermination.
Il l’a fait par des manifestations de masse et d’une manière pacifique, sans aucune violence.
Il y a quelques mois, les députés danois ont mis à l’ordre du jour d’une session parlementaire ce droit pour les Catalans et ont voté pour.
Chez nous un sondage récent fait état que 52% des Français sont pour la reconnaissance du référendum du 1er octobre.
Monsieur le Président, je ne suis qu’un modeste Colonel de l’Armée de l’Air à la retraite dont la mère était née dans la province de Gérone mais nous sommes nombreux, ici, au Pays Catalan, universitaires, élus, cultivateurs, membres d’associations transversales ou de partis politiques voire simples citoyens, à défendre le droit à l’autodétermination et à la liberté du peuple catalan.
Allons-nous à nouveau comme en 1936 refuser notre aide aux Républicains Catalans ?
Puisque nous sommes fiers d’être le Pays des Droits de l’Homme, soyons fiers aussi lorsque l’occasion de les appliquer est si flagrante et si urgente.
Ouvrons les yeux !
Faites un geste, Monsieur le Président.
Colonel (R) André LAURENT
Sóc català, de mare empordanesa i de pare occità.
Sóc membre de l’ANC però també sóc un Coronel jubilat de l’exèrcit de l’aire francès i és per aixó que he volgut prendre la paraula.
Desprès d’aquesta cara de dictadura que ha mostrat la monarquia espanyola abans d’ahir i desprès de la determinació del poble català davant d’aquesta barbària, sóc profundament indignat en veient el nostre president donar suport a un govern neo-franquista.
Durant 30 anys ha sigut el meu honor de defensar el meu País.
Però ara el meu honor és defensar la nació catalana que lluita per la seva llibertat i que a més se prepara, amb l’independència, a engegar un procès constituent, és a dir a construir amb tota la gent, amb tota la gent, una república del segle 21, una república realment democràtica,
Perquè jà ho sabeu tots:
- No hi ha llibertat sense democràcia
- No hi ha igualtat sense democràcia
- No hi ha fraternitat sense democràcia
Visca Catalunya!
Andreu LAURENT
