1- Les responsabilités de Clemenceau.
Tout commence pour lui lorsque Napoléon III perd la guerre en 1870: l’Alsace et la Lorraine passent à l’Allemagne. L’heure de la résistance patriotique a sonné. Des insurgés prennent d’assaut l’Hôtel de Ville de Paris. La répression est menée par Jules Ferry que Clemenceau accuse de traître à la patrie. Quand les Prussiens défilent dans Paris le 18 juin 1871, il est plein de honte. La récupération de l’Alsace Lorraine sera le combat de sa vie. Il sera élu en 1876: député d’opposition laïque, d’extrême gauche, anticolonialiste. Orateur redouté, offensif, insultant, tenace, rancunier, à lui tout seul, il renverse cinq présidents du conseil! Un exemple.

Clemenceau à Jules ferry :
« Nous ne voulons plus discuter avec vous des intérêts de la patrie, ce ne sont pas des ministres que j’ai devant moi… ce sont des accusés de haute trahison ! »
Il devient président du Conseil en 1906. Mais une catastrophe minière endeuille le nord: à la mine de Courrières un accident épouvantable. Plus de 1.500 mineurs meurent au fond des mines. Les survivants réclament plus de sécurité. La grève s’amplifie. Malgré ses promesses conciliantes, Clemenceau envoie une troupe de 20.000 hommes pour exiger que les mineurs reprennent le travail.
L’année suivante en 1907, pour réprimer les révoltes du vin dans le midi viticole (plus de 180.000 manifestants à Perpignan) Clemenceau envoie la troupe : 25.000 fantassins et 8.000 cavaliers ; elle tire sur les viticulteurs à Narbonne. Continue reading